Formalités administratives pour une augmentation de capital
Avant de valider toute décision d’augmentation du capital, les associés ou actionnaires sont convoqués en assemblée générale extraordinaire. L’ordre du jour, dûment mentionné dans la convocation, doit stipuler clairement la nature et le montant de l’opération. Les modalités d’apport (numéraire, nature) et d’émission de nouvelles parts ou actions doivent également être incluses, avec la valorisation adéquate si vous apportez des biens immatériels reliés à la transition digitale (logiciels, licences, brevets). Une fois la résolution votée, plusieurs formalités s’enchaînent :
- Dépôt des fonds : si l’augmentation est réalisée en numéraire, vous devez déposer les sommes sur un compte bloqué au nom de la société.
- Modification des statuts : la nouvelle répartition du capital et la valeur nominale des titres doivent être actualisées dans les statuts de la société.
- Enregistrement et publicité : un acte d’augmentation de capital doit être rédigé, enregistré auprès des organismes compétents (service des impôts ou greffe, selon le cas) et publié dans un journal d’annonces légales.
Une fois ces étapes bouclées, le greffe du tribunal de commerce procédera à la mise à jour du Kbis de l’entreprise, reflétant ainsi votre nouveau niveau de capital social. Cette publicité officielle est un élément essentiel pour informer vos futurs partenaires financiers, qui auront ainsi un aperçu clair de la solidité de votre structure. Surtout, veillez à orchestrer la chronologie de ces formalités en fonction de votre projet numérique, afin de ne pas retarder l’acquisition d’équipements digitaux ou le recrutement des nouveaux talents nécessaires.
Le rôle du commissaire aux apports en cas d’apport en nature
Dans l’hypothèse où l’augmentation de capital inclut des apports en nature (applications logicielles, brevets digitaux, etc.), la loi peut exiger l’intervention d’un commissaire aux apports. Ce professionnel indépendant et agréé a pour mission d’évaluer ces biens incorporels afin d’éviter toute surévaluation ou fraude. Son rapport doit détailler la méthodologie retenue pour valoriser chaque actif numérique, ce qui garantit la transparence de l’opération vis-à-vis des associés et des organes de contrôle. L’enjeu est d’établir un prix juste, qui reflète à la fois la valeur de l’entreprise et la réalité du marché (dans le cas de logiciels, par exemple, on pourra se baser sur les coûts de recherche et développement, les perspectives de monétisation ou les licences comparables disponibles). Un rapport clair et complet est par ailleurs un atout pour gagner la confiance des investisseurs potentiels.